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9 décembre 2014

Night call

C’est un Jake Gyllenhaal (Prisoners, Enemy) amaigri, enlaidi qu’on retrouve ici dans Night Call. Dès sa première apparition, un malaise profond et continu nous prend et ne nous quittera plus jusqu’à la fin du film. Ce Jake Gyllenhaal là, est terrifiant et on sait qu’à un moment où un autre, il fera quelque chose d’horrible. Sa manière de parler, robotisée et apprise par cœur, sa manière de se coiffer et de s’adresser aux gens autour de lui, nous fait comprendre qu’il n’est qu’un homme froid et prêt à tout pour arriver à ses fins. Et, c’est excellent. Jake Gyllenhaal est un acteur talentueux, et il le prouve encore une fois.

Au titre français Night Call, on préférera le titre original Nightcrawler qui signifie ver de terre. Une façon imaginée d’expliquer que les soi-disant reporters de terrain qui filment ces accidents ou ces agressions mortelles ne font que se nourrir et engranger de l’argent sur le dos des morts. Un métier parfait, pour le personnage principal, Lou Bloom qui tranquillement s’implante dans le réseau. Pour cela, il n’hésite pas à engager un pauvre assistant en lui faisant miroiter l’acquisition de compétences nouvelles et surtout à faire du chantage sexuel à une productrice télé, Rene Russo, très convaincante.

Nigth Call est un très bon thriller qui passe de moments de tensions à quelques courses-poursuites bien sympathiques. Mais le vrai atout du film, c’est le jeu des acteurs et l’ambiance glauque et pesante omniprésente. Beaucoup, on décrit Night Call comme trash, mais ce film n’est pas trash, au contraire Night Call est un très bon thriller d’humour noir qui critique vigoureusement les médias actuels.

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