Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus. C’est peut-être l’intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu’Umi n’a pas manqué de remarquer…
Attirés l’un par l’autre, les deux jeunes gens vont partager de plus en plus d’activités, de la sauvegarde du vieux foyer jusqu’à la rédaction du journal. Pourtant, leur relation va prendre un tour inattendu avec la découverte d’un secret qui entoure leur naissance et semble les lier…
J’avais vu Les Contes de Terremer, que j’avais détesté, je trouvais que le fils Miyazaki n’avait pas le même don que son père, qu’il était loin d’avoir le même talent et que même parfois, les décors, les personnages étaient mal dessinés. Bref j’avais été réellement déçue ! Et pourtant les critiques de La Colline aux coquelicots ainsi que la bande annonce, m’ont donné envie de voir son film. Et je ne le regrette pas. Ici Goro Miyazaki se détache de son père, il trouve son style, différent, mais aussi talentueux.
On est loin des féeries de Hayao Miyazaki, nous sommes ici dans une histoire réaliste, sensible, pleine de sentiments amoureux, qui n’existait pas du tout chez le père. Les sentiments sont clairement exprimés, les “je t’aime” prononcés, et pourtant tout est fait pour briser cette relation naissante, nouvelle. Goro Miyazaki trouve son style dans une ambiance joyeuse, carrée, précise, dans des musiques chantées tout au long du film, dans l’adolescence et les relations familiales complexes.
En fait après avoir vu le film, on se rend compte que malgré les dessins ressemblants le père et le fils n’ont rien à voir, ils sont différents, et sont aussi talentueux l’un que l’autre. Même si La Colline aux coquelicots aurait mérité peut-être un approfondissement du scénario, le rangement et nettoyage du foyer, par exemple, qui ressemble étrangement au Château Ambulant, et la fin légèrement rapide. On attend donc le prochain film du fils, qui aura déjà plus d’expérience.