Christelle Da Silva : Comment avez-vous débuté ?
Juan : A 14 ans, j’ai voulu faire comme beaucoups de garçons, devenir DJ et j’y suis arrivé (à près de 20 ans) dans plusieurs discothèques de la région. Et un jour (je travaillais toujours en discothèque) on m’a proposé un émetteur FM pas cher et c’est là que tout a commencé (en radio pirate).
C.D.S : Expliquez-nous le déroulement d’un casting pour devenir « Animateur Radio » ?
J : Je commence par les mettre à l’aise et de parler de tout et de rien, ce qui me permet d’en connaitre un peut plus sur eux sans qu’ils s’en rendent compte. Puis, je leurs demande ce qu’ils aiment faire dans la vie ! Certains me diront leur style de musique, d’autres regarder des reportages, leurs passions……..etc, et moi avec ces informations je vois déjà quelle émission ou chronique je vais pouvoir leur faire faire. Il faut savoir que même les timides ont leur place au sein d’une radio, c’est pas toujours les « grandes gueules » qui passent le mieux à l’antenne.
C.D.S : Comment organisez-vous vos journées ?
J : Je commence par faire le point avec les animateurs sur les émissions autour d’un bon café, puis une checklist sur le bon fonctionnement du matériel avant de commencer le direct, on prépare avec un régisseur de nouveaux jingles audios et vidéos pour nos partenaires, on fait le point avec la communication, artistique, commerciale, pour de nouveaux projets d’émissions ou d’événements, programmation musicale (d’artistes locaux uniquement), travaille sur le changement de couverture , bannières,…..sur le site de la radio, il y a des prises de RDV avec des annonceurs pub, ou des animateurs, et de temps en temps il me reste du temps de libre pour faire et ranger les papiers.
C.D.S : Quel regard portez-vous sur la radio à notre époque ?
J : Il y a eu beaucoups d’évolutions sur les radios de nos jours, mais en France nous sommes encore bien en retard sur les autres pays, dans les autres pays les web-radios sont a l’honneur alors que en France c’est encore la FM, on commence juste à s’y mettre. Mais la radio reste pour moi le plus grand média qui fait passer les infos presque avec le sourire, en tous cas sur ma web-radio, la détente et la bonne humeur reste à l’honneur.
C.D.S : Ca vous arrive de censurer ?
J : Bien sûr que oui, et c’est très dur quand on fait que du direct, mais les animateurs et chroniqueurs sont bien briefés et surtout bien au courant des problèmes que ça pourrait avoir. Notre règle d’or est de ne jamais parler de politique, de religion et pas de grossièretés.
C.D.S : Quels sont les points positifs et négatifs du métier ?
J : Les points positifs sont de rendre heureux les auditeurs, on fait notre passion, on fait de belles rencontres avec des partenaires ou des artistes…..on est comme une famille au sein du STAFF.
Le point négatif, on passe beaucoup de temps dans le studio et donc moins avec la famille à la maison, c’est le seul point négatif.
C.D.S : Avez-vous des conseils à donner aux futurs animateurs radio ?
J : Le seul conseil que je pourrais donner, c’est de se lancer si on a envie de faire ce beau métier, ça finit toujours par payer.
C.D.S : Je vous laisse le mot de fin.
J : Il ne faut pas oublier que, que l’on soit devant le micro ou derrière son PC ou son poste FM, le principal et de passer un bon moment de détente, sans prise de tête. (sourire)