Causette a fêté son anniversaire en mars dernier, et ce mois-ci ce magazine devient mensuel. Il était temps d’en parler. » Plus féminine du cerveau que du capiton », voilà le slogan de cette revue.
On est d’abord interloqué par la couverture, ce mois-ci une femme, grimace sur le visage, tente de remettre sa robe jaune en tombant d’un côté. Et on se rend compte tout de suite d’une chose, point de retouches photographiques ici. Les visages, les corps, tout est du 100 % naturel.
Bien ouvrons-le maintenant. Presque pas de publicités, sauf sur la dernière de couverture et deux en bas de page à l’intérieur. Des titres de rubriques intrigantes: « le presque courrier des lecteurs », « on nous prend pour des quiches », « la cabine d’effeuillage », « vue du labo » tout cela englobé de reportages, politique, portfolio, enquête…
Causette est un magazine, un vrai, peut importe qu’il soit féminin, on est bien loin de Glamour, Closer et autres car voyez-vous, Causette est un magazine féministe. Et ça on le sait depuis longtemps le mot fait peur. Pourtant en feuilletant ses pages, on se demande pourquoi ? Ici, on rit, le ton est plein d’humour, comme dans la rubrique « on nous prend pour des quiches » qui reprend les magnifiques perles du mois niveau sexisme.
On rit, ok, mais on apprend aussi car derrière le ton ironique, on découvre que le monde n’est pas si rose. Les reportages sont vivants sur des sujets d’actualité politique, social, ce mois-ci sur les soeurs mulsulmanes en Egypte. Les interviews sont rondement menés, comme celle qui décortique le rappeur Akhenaton. Mais Causette touche aussi à des sujets qui dérangent, par exemple la sexualité des handicapés, ou alors je cite « à quoi sert une vieille ? »
Bref ce magazine bien que féministe, est à mettre en toutes les mains, féminines ou masculines, pour ces petites questions que l’on n’osait pas poser, pour que les choses se sachent, et peut être aussi pour mieux communiquer entre nous, qui sait ?