On attendait avec impatience la sortie du nouveau Tim Burton, après les décevants Dark Shadows et Alice aux pays des merveilles, un soubresaut du réalisateur aurait été le bienvenu. Malheureusement, ce n’est pas avec Big Eyes qu’on retrouvera le Tim Burton d’Edward aux mains d’argent.
Big eyes est certes un bon film, malgré quelques longueurs, il a le mérite de présenter un bon biopic du personnage de Margaret Keane. Les deux acteurs principaux, Amy Adams et Christopher Waltz jouent très bien et réussissent à pimenter la réalisation très lisse. On arrive à y retrouver un peu de Burton, dans les couleurs pastel, le personnage fragile mais aussi déterminé de Margaret et le questionnement sur l’art. Quelques bonnes réflexions sont soulevées aussi : le rapport à l’art, au commerce, et surtout la question de l’œuvre dans le sens où elle représente les émotions de son auteur.
Cependant, le fait que la réalisation soit signée Tim Burton, nous laissait attendre autre chose. Le côté décalé, un peu plus de noir dans ces couleurs pastel, mais surtout un approfondissement et une vision personnelle des questions soulevées. La citation de Warhol en début de film laisse perplexe, Tim Burton cautionne-t-il le fait que « si ça se vend, c’est que c’est bon » ou est-ce justement l’inverse qu’il souhaite démontrer ? Mystère…
Big eyes reste néanmoins un bon film, même si un biopic sans surprise et manquant du grain de folie de Burton.