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Peaky Blinders

Thomas Shelby et sa famille, surnommés les « Peaky Blinders » à cause des lames de rasoir qu’ils cachent dans la visière de leur casquette, organisent des paris illégaux dans l’Angleterre de 1919.

Birmingham, Angleterre en 1919, la Première Guerre mondiale a laissé des traces chez les ouvriers et la population locale. Les grèves se multiplient dans les usines et la police ferme les yeux sur les agissements d’un gang de malfrats, dont le chef a été décoré de la médaille de la bravoure : Thomas Shelby. Première apparition de Cillian Murphy (Time Out, Batman Begins, Inception) sur un cheval noir, dans une ruelle boueuse entourée d’usines et de fumées, devant des gens qui s’écartent et le saluent par son nom. Tout, dans l’esthétique de l’image, tout est soigné : les couleurs, l’ambiance, chaque plan est minutieusement réalisé ; de la femme qui s’éloigne dans une brume passagère aux flaques qui éclaboussent sous les bottes des hommes armés, Peaky Blinders est une série magnifique à voir.

Mais Peaky Blinders, c’est surtout une histoire de gangsters comme on les aime. Une histoire où chaque malfrat a un code d’honneur qu’il est prêt à respecter jusqu’au bout, où la famille est d’une importance capitale et où il y aura LA femme qui fait basculer le cœur de l’homme insensible. On n’est pas loin du western, pas loin du drame familial non plus dans une époque de l’entre-guerre rarement montrée de cette manière. Il y a beaucoup de violence, de manipulations et de mensonges chez les Peaky Blinders ; on est pris par le rythme de l’histoire et chaque combat est un moment haletant qui nous laisse à bout de souffle !

Les acteurs sont époustouflants, Cillian Murphy qui a reçu le FIPA d’or du meilleur acteur pour cette série, l’excellente Helen McCrory, vue dans Penny Dreadful et elle aussi récompensée par un FIPA d’or, mais aussi Sam Neill (Jurassic Park, La Leçon de Piano), Annabelle Wallis (Les Tudors, The Musketeers), Paul Anderson (Sherlock Holmes 2, Une belle fin, 71), Joe Cole, Sophie Rundle, Iddo Goldberg pour ne citer qu’eux.

Dernier point, et pas le moindre : la musique. Choix purement anachronique, les coups de batterie, les voix rauques et le grincement des guitares, accompagnent magiquement cette très très bonne série.